Vous la trouverez sous divers noms : crevette bambou, crevette cuivrée ou bien encore crevette éventail. Elle appartient en fait au genre Atyopsis, de la famille des Atyidae. Son nom scientifique est Atyopsis moluccensis.
Bref… imprononçable pour moi !

Cette jolie crevette nous vient d’Asie. C’est un crustacé d’eau douce que l’on retrouve dans les cours d’eaux vives du sri Lanka, jusqu’aux Philippines.

Elle peut être beige, marron ou carrément cuivré flamboyant.
Une ligne parcourt tout son dos. Elle est brun clair chez les juvéniles et devient blanche avec le temps.

Sa particularité est de filtrer l’eau pour se nourrir. Pour cela, elle utilise des sortes d’éventails qu’elle a au bout de ses 5 paires de pattes. Elle nous gratifie d’un véritable ballet entre ses pattes et sa bouche, et cela sans répit.

Sa taille atteint au maximum 10 -12 cm pour les femelles, et 6 à 8 cm pour les mâles, il lui faut donc un bon volume d’eau pour se développer et évoluer convenablement.
Son espérance de vie est de 2 à 4 ans.

Elle vie en groupe, est plutôt calme et sans agressivité mais plutôt rusée : elle essayera de rentrer dans votre filtre interne car la nourriture y est abondante et disponible sans effort !!!
Du coup il faut user de stratégies pour boucher chaque interstice, car une fois dans le filtre nous ne la voyons plus et ne pouvons plus profiter de sa charmante compagnie.

Même si elle n’est pas agressive, elle s’aura se montrer déterminé auprès de ses congénères pour obtenir sa place préférée : bien souvent en face de la sortie de la pompe sur une feuille bien confortable et accueillante. Comme tous les crustacés elle mue et se retrouve donc plus vulnérable. Elle quitte donc sa feuille et de réfugie dans des cachettes le temps que sa carapace puisse à nouveaux la protéger.

Elle aime plutôt les eaux chaudes, remuantes et oxygénées allant de 24°C à 28°C, avec un pH allant de 6.5 à 7.5 et une eau moyennement dure (GH entre 5 et 15).
Son milieu naturel est plutôt composé de rochers et bouts de bois.

Elle est dite nocturne mais honnêtement,  les miennes sont visibles jour et nuit, bien confortablement installées face au débit de la pompe.

La reproduction, comme pour les autres crevettes, nécessite un mâle et une femelle. Mais il faut aussi un passage en eau saumâtre car ce crustacé ne donne pas naissance à des juvéniles qui lui ressemblent, mais des sortes de larves appelées protozoés, qui ont besoin d’eau saumâtre pour se développer et devenir dans un futur proche une crevette. Il faut entre 30 et 60 jours pour que l’œuf se transforme en crevette. Donc… la repro en aquarium communautaire est à oublier ! Entre l’eau non saumâtres et la prédation poisson, c’est inenvisageable !!!

Les différentes étapes de l’oeuf à la crevette

L’adaptation : c’est une crevette très sensible et son adaptation doit être douce et lente.

Astuce :  mettre la poche de l’animalerie à tremper au moins 10 minutes pour que l’eau de la poche prenne la même température que l ’eau de l’aquarium, puis ajouter régulièrement un peu d’eau du bac dans la poche jusqu’à ce que l’eau du bac y soit largement majoritaire. Libérez ensuite les crevettes dans le bac.

N’oubliez pas, ces demoiselles sont grégaires, et donc n’aiment pas être seules. Du coup, maintenez-les en petit groupe. Par exemple, pour 4 individus il est conseillé un minimum de 120l. Perso j’en héberge 3 dans 350l.

Une pompe interne qui leur amène le courant et les nutriments tant chéris (nettoyage peu fréquent) et une pompe externe. N’ayez pas peur de surdimensionner les filtres ! Si vous nettoyez trop la pompe, pas de panique vous les verrez grapiller au sol.

J’avais mis une pompe de brassage, car conseillée pour augmenter le courant. Mais mes crevettes se sont vite rendues compte que l’eau sortie de ce brassage était sans intérêt. Je l’ai donc arrêté.

N’oubliez surtout pas de mettre des plantes naturelles, galets et branches de bois qui seront des supports parfaits pour leurs recherche de nourriture. Mes crevettes partagent sans soucis leur habitat avec : des Barbus, des Rasboras, des Botia striata et des Caridina multidentata (ex japonica).


Ecrit par Mélanie L. le lundi 24 janvier 2022