Nous voilà donc en pleine installation dans nos nouveaux locaux. Petite différence avec le site précèdent, la mairie ne prend pas en charge la consommation d’eau qui revient donc à la charge de l’association.

Au vu des bacs que nous envisageons de mettre en présentation au club, il s’est avéré que la facture d’eau allait être une charge importante et notamment la production d’eau osmosée pour certains bacs. La consommation estimée était de 45 m3 soit une facture de 142€ par an pour la production d’eau osmosée uniquement. Il faudrait rajouter à cela, l’utilisation de l’eau pour les autres bacs ainsi que l’eau pour l’usage domestique. Le montant estimé est de 220€. Le total a donc été estimé à 362€ d’eau par an.

Comme chacun le sait, la problématique de l’eau osmosée est que pour un litre d’eau produite on en consomme 3l. Economiquement parlant c’est une charge importante pour une association comme la nôtre. Et que penser du bilan écologique lié à la production de cette eau osmosée ? Je dirais, plus acceptable compte tenu du réchauffement climatique, du manque d’eau potable dans certains pays où la population meurt de soif.

Nous avons donc décidé de récolter l’eau de pluie issue de la moitié de la toiture de notre local. Celui-ci a une surface de 78 m2. Selon les données du site internet de météo et climat, il tombe en moyenne 932mm d’eau/m2/an sur Villenave d’Ornon. Nous avons donc un potentiel de 72696l d’eau de pluie à récupérer ce qui couvre 100% de nos besoins en eau très très peu chargée en minéraux.

Pour ce faire, Vincent nous a trouvé, sur un site d’annonce en ligne, des cuves d’une capacité de 1000l ayant contenues de la colle alimentaire. Elles nous ont été vendues 24€ pièce. Il est allé les chercher à côté d’Angoulême. Au total, nous avons donc une cuve de 1000l que nous avions déjà et nous avons acheté 5 cuves supplémentaires soit une capacité de 6000l.

Cuves chargées sur la remorque
Les cuves ont été installées en ce beau samedi d’automne

Les cuves ont été ensuite nettoyées au Karcher pour éliminer les résidus de colle qu’elles ont contenus.
Ensuite les cuves ont été reliées entre elles. La gouttière a été reliée à un filtre « maison » puis l’eau s’écoule du filtre vers les cuves pour les remplir. Enfin un trop plein a été installé. Il rejette les excédents d’eau de pluie dans le réseau d’eau pluviale de la ville.

Cuves reliées entre elles
Liaison gouttière – filtre
Le filtre maison pour retirer les éventuels détritus tombés dans la gouttière
Le trop plein
La pompe pour l’alimentation en eau de pluie à l’intérieur
L’arrivée au robinet intérieur

Le filtre « maison » est un bidon dans lequel des mousses de filtration avec différentes mailles ont été installées. Il fera l’objet d’un nettoyage régulier.

Un bypass permet de diriger les eaux de pluies directement vers le réseau d’évacuation des eaux pluviales. En effet, nous avons considéré qu’après une période de sécheresse, les premières pluies ne seraient pas conformes à l’utilisation que nous voulions en faire. Cela permettra de « rincer » le toit. Une fois le toit « rincé », les eaux pluviales seront ensuite à nouveau redirigées pour remplir les cuves.

Le niveau d’eau dans les 6 cuves est identique grâce à notre bonne vielle gravité et le principe des vases communiquant.

Pour finaliser, les tuyaux ont été équipés d’isolant pour éviter qu’ils gèlent. Les cuves seront entourées d’une bâche de couleur noire pour éviter la prolifération d’algues (affaire à suivre).

Pour les puristes, l’installation électrique va être éloignée du robinet d’arrivée. Une cuve sera installée à l’intérieur pour remettre l’eau de pluie à la température ambiante du local avant utilisation (affaire à suivre également).

Et en été, lorsqu‘il ne pleut pas vous me direz…comment faites-vous ? Nos besoins étant estimés à 1000l par mois en eau de pluie, nous devrions couvrir nos besoins même en été. Si besoin, nous réduirons nos changement d’eau sur la période de sècheresse et nous diminuerons le nourrissage.

Le résultat final

Caractéristique de l’eau recueillie après quelques jours sans pluie :

  • pH = 6.57 (mesuré au PH-mètre électronique).
  • Conductivité : 44 µS (mesuré au conductimètre électronique).
  • KH, GH, Fe, NO3, PO4 et Fe à 0 mg/l (test colorimétrique JBL).
  • SiO2 = 0.3 mg/l (test colorimétrique JBL).

Bilan : coût des cuves 120€, équipement des cuves 0€ (grâce à AFPS Technique). Elles seront amorties en un an.

En conclusion, c’est bien pour notre comptabilité et c’est surtout bien pour la planète.
Bravo à tous ceux qui ont participé à ce montage et particulièrement à Vincent et la société AFPS Techniques qui a assuré le transport ainsi que la fourniture et toute l’installation à titre gracieux.


Ecrit par Laurent W. le samedi 19 février 2022